Paris-Plages Télérama
16/07/03

On dirait le Sud

Paris-Plages, deuxième ! Comme l'an dernier, la voie express rive droite se débarrasse de ses voitures pour prendre un mois durant des airs de côte d'Azur. Avec davantage de sable et de chaises longues, et des activités à foison toute la journée. Le bonheur, quoi !

Sous le soleil de l'été, la Côte d'Azur n'est plus le centre du monde. L'année dernière ? Paris-Plages lui a volé la vedette avec des échos dithyrambiques dans la presse internationale et une affluence record de 2,3 millions de personnes ! Le concept exauce l'un des fantasmes parisiens les plus insensés : déplacer la mer à Paris.

En Poséidon triomphant, Bertrand Delanoë renouvelle l'expérience, transformant la rive droite de la Seine en station balnéaire éphémère, entre le tunnel des Tuileries et le pont Henri-IV, du 20 juillet au 17 août. Chargé de la scénographie en 2003 comme en 2002, Jean-Christophe Choblet conçu ce pôle d'attraction sur le modèle esthétique des Vacances de Monsieur Hulot : cabines pittoresques à rayures blanc-bleu, parasols, transats, sable blond.

La seconde édition tient compte des observations des usagers : davantage de sable et de chaises longues, élargie le club jeunesse aux 3-12 ans (réservé aux 7-12 ans, l'an dernier) ; multiplier les équipements rafraîchissants (douches, brumisateurs, jeux d'eau). Parmi les nouveautés : des hamacs ; une plage supplémentaire ; de vraies terrasses autour de cinq buvettes snacks ; une scène flottante amarrée qui offrira des spectacles variés certains soirs ; un éclairage, nocturne esthétisant ; et à l'occasion des championnats du monde d'athlétisme, un mini-stade animé par des professionnels place de l'Hôtel de Ville près des terrains de beach volley. Toutes les activités et spectacles proposés sont gratuits. En interdisant la circulation pendant un mois sur les berges de la Seine classées au patrimoine de l'humanité, mais transformées en autoroute urbaine depuis 1967, la ville réalise un véritable tour de force. Cette idée revient aux Verts. À terme, on murmure que ce site exceptionnel pourrait être rendu définitivement aux piétons avant la fin de l'actuelle mandature, en 2007. Et comme à Paris, un bonheur ne vient jamais seul, des crédits ont été dégagés pour construire deux piscines flottantes à l'est au niveau de la BNF et à l'ouest du quai André-Citroën. Rendre la capitale plus conviviale fait des émules à l'échelle européenne, puisque cet été la Hongrie lance un Budapest-Plage sur les rives du Danube.

Carole Lefrançois, Télérama, le 16/07/03

 

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